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Forum public-privé pour les 1ers aliments de l’enfant: La ligne d’action des acteurs

Société
Les acteurs veulent élaborer des réponses larges aux problèmes nutritionnels et alimentaires des enfants Les acteurs veulent élaborer des réponses larges aux problèmes nutritionnels et alimentaires des enfants

Les participants au First Food Business Forum ont plus d’un tour dans leur sac pour amener les Etats à éradiquer la malnutrition des enfants de la région Ouest-africaine et du Centre. Ils proposent des solutions durables conséquentes.

Par   Maryse ASSOGBADJO, le 14 sept. 2023 à 08h25 Durée 3 min.
#Forum public-privé #1ers aliments de l’enfant
Les enfants d’Afrique de l’Ouest et du Centre ne souffriront pas indé-finiment de la faim. Les acteurs réunis au First Food Business Forum organisé par l’Unicef en collaboration avec le gouvernement et des partenaires publics et privés prennent au sérieux la question. Du canevas qu’ils se tracent, se dégage un avenir prometteur contre la malnutrition, la sous-nutrition et la faim. 
Chaque acteur veut bien jouer sa partition. Les engagements se multiplient. « Nous devons nous mobiliser pour mettre en œuvre des actions qui permettent d’améliorer de manière effective, significative et durable la situation alimentaire et nutritionnelle des populations d’Afrique de l’Ouest et du Centre », suggère Lassané Kaboré, directeur du département industrie à la Commission de la Cedeao.   
Gordon Jonathan Lewis, directeur régional adjoint de l’Unicef, mise sur la capacité de l’Afrique à se surpasser et à tenir compte de ses atouts.  « Nous devons intensifier nos efforts en termes de prévention, renforcer la résilience des communautés et la souveraineté alimentaire des pays. Nous savons que la région d’Afrique de l'Ouest et du Centre a la capacité de produire les aliments diversifiés, sains et nutritifs dont les enfants ont besoin. Nous savons que la région peut développer un cadre réglementaire protecteur des droits de l’enfant à une bonne nutrition », soutient-il.
Il croit avant tout en la capacité de chaque acteur intervenant dans le domaine alimentaire et nutritionnel à redresser la pente. « Nous savons que l’augmentation de la productivité agricole, la diversification des cultures, la culture des produits locaux, l’amélioration de la conservation, la facilitation du transport et du stockage peuvent faire la différence. Nous savons que chacun de nous a un rôle à jouer. Commençons aujourd’hui en partageant pendant ce forum nos expériences, expertises et engagements pour la nutrition des enfants.  Nous nous devons, pour l’avenir de chaque enfant et des sociétés dans lesquelles ils vivent, d’aller au-delà de la sécurité alimentaire et de porter une attention spécifique à leur alimentation pour éviter que la pauvreté alimentaire ne compromette l’avenir d’une nouvelle génération », exhorte-t-il. 
Pour gagner le pari, le tout ne suffit pas de concentrer les efforts au niveau des grandes villes. Les fossés à combler sont profonds en zone rurale. Salvator Niyonzima, coordonnateur résident du Système des Nations Unies, attire l’attention des acteurs sur l’enjeu.  Citant un rapport élaboré conjointement par cinq agences du système des Nations Unies en juillet dernier, il souligne que les achats de nourriture sur les marchés en milieu rural ne représentent qu’une infime partie de la consommation alimentaire des ménages. Ce qui l’amène à penser à des approches concrètes en direction de ces zones. « L’augmentation de l’offre de produits ultra-transformés et très peu nutritifs dans des zones rurales encore préservées jusque-là appelle les gouvernements de notre région à agir pour protéger ces populations et plus particulièrement les jeunes enfants contre la ''malbouffe'' et aider les plus vulnérables à accéder à une alimentation équilibrée », indique-t-il.
L’engagement de l’Unicef, du Bénin et des participants à ce forum se justifie au regard des conséquences économiques inestimables de la malnutrition des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre : trente-six milliards de dollars de pertes économiques y sont imputables chaque année.