Célébration particulière de la Journée internationale des droits de la femme (Jif) à la Caisse des dépôts et consignations du Bénin, ce vendredi 8 mars, à la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin. Loin de tout bruit festif ou des plaidoyers classiques, cette structure a voulu s'inscrire dans une approche pédagogique, voire de coaching et de partage d'expériences. En lever de rideau, le public qui avait massivement fait le déplacement a suivi trois panels avec des thématiques édifiantes. Ces échanges ont permis, à travers deux femmes entrepreneures, de faire un retour d'expériences et d'obtenir des clés pour booster une entreprise. Les plus jeunes ont ainsi été entretenus sur les fondements de l'entrepreneuriat, les outils pour faire grandir son entreprise et obtenir des résultats édifiants, et la transmission des expériences aux autres générations. Ils ont aussi et surtout appris et compris qu'entreprendre, c'est un acte noble qui permet de satisfaire aux besoins de la société, mais qui ne manque pas de difficultés. « Quand on est femme et qu'on est cheffe d'entreprise, il faut plutôt dire qu'on est cheffe d'un système d'entreprises. Car le conjoint constitue une autre entreprise, et chaque enfant constitue une entreprise... », fait observer Nadia Adanlé, une des panélistes. Mais loin de baisser les bras, celle qui a laissé une vie professionnelle richement payée pour s'installer à Ouidah au Bénin, a dû braver toutes les pesanteurs sociologiques et lever les différents obstacles qu'elle a connus sur son chemin. L'entrepreneure conseille aussi de faire un partage d'expériences avec la famille. « Il ne faut pas hésiter à partager avec les enfants aussi bien les bons moments que les moments difficiles », souligne Nadia Adanlé. En clair, le parcours entrepreneurial d'une femme est jalonné d'enjeux et de défis qu'elle ne parvient à relever que grâce à sa force de vaincre, sa passion et son dévouement.
Cette séance a été davantage utile aux jeunes entrepreneurs, hommes et femmes, même si les messages étaient plus orientés vers la gent féminine. Ils ont aussi été édifiés sur la structuration d’un projet et les stratégies pour obtenir des financements. Ces entrepreneurs savent maintenant les différentes étapes d'un dossier, en l'occurrence, le profil du dirigeant, le marché, le modèle économique, la rentabilité, les risques et la durabilité.
Shadiya Alimatou Assouman, ministre de l'Industrie et du Commerce n’a pas manqué d’apprécier ce mode particulier de célébration de la Journée internationale des droits de la femme. La ministre a notamment insisté sur l'importance du rôle de la femme dans la société car, à son avis, " investir dans la femme permettra de faire davantage de bonds significatifs". « Lorsque les femmes prospèrent, les économies prospèrent», a-t-elle martelé avant d'ajouter qu'investir dans la femme permet de créer une société plus dynamique, inclusive et résiliente. « Nous sommes témoins de la force et de la détermination des femmes qui font avancer notre économie», a lancé Maryse Lokossou, directrice générale de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Par cette activité, la Cdc forme une nouvelle génération de femmes leaders et entrepreneures qui pourront ainsi vivre leur passion et réaliser leurs rêves.