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Journée mondiale des communications sociales: Les professionnels des médias invités à plus de discernement

Société
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 14 mai 2018 à 06h49

L’archidiocèse de Parakou et la Commission diocésaine pour les communications sociales ont marqué d’un sceau spécial, samedi 12 mai dernier, la cinquante-deuxième Journée mondiale des communications sociales (Jmcs). A la faveur de cette célébration, les professionnels des médias de la ville ont été entretenus sur le message de Sa Sainteté le Pape François et le contenu du nouveau Code numérique, ainsi que les sanctions en cas de violation.

Chaque année, la Journée mondiale des communications sociales a lieu le dimanche suivant la fête de l’Ascension. Instituée à l’initiative de l’Eglise catholique à l’issue du Concile Vatican II, l’évènement est la manifestation d’une prise de conscience des enjeux moraux et spirituels de société que représentent les moyens de communication de masse.
Organisée souvent à Cotonou par la Cellule de communication de la Conférence épiscopale du Bénin, la célébration de sa cinquante-deuxième édition a été délocalisée, samedi 12 mai dernier, à Parakou. L’occasion a permis à l’archidiocèse de la ville et à la Commission diocésaine pour la communication sociale de présenter le message de Sa Sainteté le Pape François aux professionnels des médias de cette ville.
A la faveur de la fête de Saint François de Sales, patron des journalistes, le 24 janvier de chaque année, le Pape publie un message. Son souci, a expliqué le père Davis Ahossinou, est de contribuer à la recherche d’un style ouvert et créatif de communication qui ne soit jamais disposé à accorder un premier rôle au mal. Son message de cette année a pour thème « La vérité vous rendra libres : fausses nouvelles et journalisme de paix ».
Appréciant l’importance de ce thème, le père David Ahossinou a indiqué que le Pape François a fait l’option de la vérité en dévoilant son objectif. « Je voudrais contribuer à l’engagement commun, pour prévenir la diffusion de fausses nouvelles et pour redécouvrir la valeur de la profession journalistique et la responsabilité personnelle de chacun dans la communication de la vérité », a-t-il poursuivi, rapportant les propos du Pape. Selon lui, les professionnels des médias sont des gardiens de nouvelles. « Mais de quelle nouvelle ? La vraie ou la fausse ? Celle qui construit ou détruit ? », s’est-il demandé, en appelant à faire la promotion du journalisme de paix, sans duperie et qui ne brûle pas les nouvelles.
Pour Mgr Pascal N’Koué, « le premier communicateur au monde, c’est Dieu lui-même. Il est à la fois parole et silence. Il faut savoir parler ou se taire, quand il le faut ». « Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Mais aujourd’hui avec l’Internet, on trouve tout ce qu’on veut. Malheureusement aujourd’hui, on ne parle plus de la formation de la conscience professionnelle et de la volonté de faire ce qui est bien, les deux piliers qui font la personnalité de quelqu’un », a déploré l’archevêque. « On peut distinguer ce qui est bien et ne pas avoir la volonté de le faire. Malheureusement, le mensonge étant toujours plus attrayant que la vérité, on raffole des fausses nouvelles », explique-t-il. « C’est là où le Pape parle justement de discernement », rappelle-t-il. A l’en croire, les professionnels des médias ont entre leurs mains un instrument beau et dangereux en même temps. « Un instrument à double tranchant », a estimé Mgr Pascal N’Koué. « Cultivez en vous la crainte de Dieu. La Bible dit que c’est le début de la sagesse », a-t-il lancé en direction des professionnels des médias.
Avant lui, le révérend-père Fulgence Mèhouénou a procédé à un aperçu commenté en lien avec le terme, de la loi 2017-20 du 20 avril 2017 portant Code du numérique au Bénin qui vient d’être promulguée?