La Nation Bénin...

La cour d’assises de la cour d’appel de Cotonou a statué, ce jeudi 3 mai, sur le vingt-deuxième dossier inscrit au rôle de la première session de 2018. L’accusé poursuivi pour viol sur sa propre fille âgée de 14 ans au moment des faits, a été condamné à huit ans de travaux forcés.
C’est d’une affaire d’inceste que la cour d’assises de la cour d’appel de Cotonou a connu, ce jeudi 3 mai. En violant une mineure qui se trouve être sa propre fille, Robert Agbannon a comparu et a été reconnu coupable puis condamné à la peine de huit ans de travaux forcés. Il retourne en prison pour onze mois et quelques jours.
Les faits se sont déroulés à Abomey-Calavi en décembre 2010. Le nommé Robert
Agbannon vivait avec son épouse et ses enfants au quartier Yénawa. Courant fin de l’année 2010, pendant l’absence de son épouse, le nommé Robert Agbannon a imposé des rapports sexuels à sa fille S. A. A. alors âgée de 14 ans.
Au début de l’année 2011, alors que sa fille dormait, il a une seconde fois entretenu des rapports sexuels avec elle. La fille a crié pour réveiller sa maman et l’informer.
Interpellé, l’accusé Robert Agbannon a reconnu à toutes les étapes de la procédure, les faits de viol sur mineure qui lui sont reprochés.
A la barre, l’accusé n’a pas non plus nié les faits. Ce qui a conduit son conseil, Me Roméo Godonou, à plaider coupable et à implorer la clémence de la cour. Il demande de le condamner au temps déjà passé en détention, soit 7 ans plus un mois et quelques jours pour avoir été mis sous mandat de dépôt le 30 mars 2011. Mais avant, l’avocat général, Séidou Boni Kpégounou, a requis contre lui 15 ans de travaux forcés.
Après en avoir délibéré, la cour l’a reconnu coupable des faits de viol sur mineure, sur la base des articles 332 du Code pénal et 3 de la loi 2011-26 du 9 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes en République du Bénin. Elle l’a condamné à huit ans de travaux forcés. Mis sous mandat de dépôt, le 30 mars 2011, il retourne en prison pour moins d’un an encore.
En ce qui concerne les intérêts civils, la cour l’a condamné à payer à la victime qui se trouve être sa fille âgée aujourd’hui de 21 ans le franc symbolique.
L’audience a été suspendue pour reprendre, ce vendredi 4 mai 2018, avec le vingt-troisième dossier portant également sur une affaire de mœurs avec pour accusé le sieur Moussiliou Koukè.
Composition de la cour
Président : Georges Gbaguidi
Assesseurs : Jean da-Silva et Richard Paul Adéola da Matha
Jurés : Louis Comlan Houndonougbo, Moïse Michel Makia Lèchékon, Prosper Coffi Gbèdandé et Paul Comlan Nankpon
Ministère public : Séidou Boni Kpégounou
Greffier : Théogène Zounchékon