Projet de cohésion sociale: Des acteurs s’approprient le mode de calcul et de transfert des ressources
Société
Par
Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 27 mars 2023
à
04h35
Une première rencontre d’échanges dans le cadre du projet de Cohésion sociale (Coso) a eu lieu, vendredi 24 mars dernier, à Parakou. Ce fut une mission de présentation et d’explication des procédures de calcul des allocations et de transfert des ressources aux acteurs opérationnels des mairies des départements de l’Alibori et du Borgou.La problématique de la cohésion sociale revêt une importance si capitale qu’au Bénin, le président Patrice Talon et son gouvernement, en ont pris la mesure très tôt. A cet effet, ils ont opté pour une mobilisation des ressources afin de mieux la cerner. Une initiative qu’appuie la Banque mondiale, à travers le projet de cohésion sociale des régions nord des pays du golfe de Guinée notamment le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Au nombre des actions prévues dans le cadre de sa mise en œuvre, figure la mission de présentation et d’explication des procédures de calcul des allocations et de transfert des ressources organisée, vendredi 24 mars dernier à Parakou, au profit des acteurs opérationnels des mairies des départements de l’Alibori et du Borgou.
Procédant à l’ouverture de la rencontre, le secrétaire général de la préfecture de Parakou, Sanni Bio Bayé, a indiqué que le projet Coso cible particulièrement les communautés frontalières des départements du septentrion. Il intervient, selon lui, en temps opportun dans un contexte marqué par l’augmentation des changements climatiques, la montée inquiétante de l’extrémisme violent et la récurrence des conflits sociocommunautaires entre agriculteurs et éleveurs. En prélude à sa phase opérationnelle, il importe que les acteurs clés de la chaîne s’approprient ses différents aspects, ainsi que les mécanismes et procédures de calcul, puis de transfert de ses ressources aux communes bénéficiaires.
Pose des jalons
Ce projet, selon son coordonnateur au Bénin et Haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs, Adamou Mama Sambo, s’inscrit bien dans les objectifs spécifiques du Plan national de développement 2018-2027 et il est également en cohérence avec les objectifs du Programme d’action du gouvernement 2021-2026. Il a pour objectif d’améliorer la collaboration régionale et la résilience socio-économique et climatique des communautés transfrontalières dans les régions nord des pays du golfe de Guinée. « Si vous êtes ici ce matin, c’est parce que les fonds liés à la composante 1 du projet qui représente 75 % de ses ressources verront leur transfert prendre par le FADeC. Donc les 75 % des ressources du projet passeront par ce circuit », précise-t-il. « Le projet a été mis en place pour renforcer le dispositif que les communes ont installé à travers leur Plan de développement communal (Pdc) », insiste-t-il. « Avec les évolutions et autres changements intervenus, il y a quelques adaptations que, grâce à la Commission nationale de la finance locale (Conafil), l’atelier vous permettra de mieux maîtriser, comment le transfert de ces ressources va se faire », poursuit-il.
A sa suite, le maire de Banikoara et vice-président de l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb), Bio Sarako Tamou, a salué la démarche. Elle a le mérite, a-t-il fait observer, de permettre une appropriation du projet par toutes les parties prenantes à sa mise en œuvre dans le Borgou et l’Alibori. L’opportunité leur est offerte, se réjouit-il, de savoir ce à quoi ils auront à s’en tenir le moment venu. « Vous êtes en train de poser les jalons pour une meilleure facilitation de la mise en œuvre du projet dans nos communes », soutient-il. L’Ancb et les communes retenues pour être impactées, a-t-il promis, joueront leur partition pour une bonne exécution du projet.
Les participants ont eu l’occasion de prendre connaissance des modalités de ciblage des arrondissements au niveau des communes. Par rapport aux apports de financement qui seront mis en place, ils ont également été édifiés. En dehors d’une communication consacrée aux procédures du transfert des ressources, il y a eu des échanges sur le calendrier opérationnel de signature des accords.
La rencontre a réuni les trésoriers départementaux du Borgou et de l’Alibori. Elle a également connu la présence des maires, des secrétaires exécutifs et des trésoriers des communes des deux départements.