La Nation Bénin...
Une trentaine de journalistes participent à une formation
sur la sûreté maritime à Accra. Organisée par le centre Kaiptc (Kofi Annan
international peacekeeping training center), elle vise à outiller les médias
sur le jargon de l’écosystème maritime en vue de les amener à jouer pleinement
leur partition. La formation dure six jours.
Des journalistes africains se forment à Accra sur les
enjeux de la sûreté maritime. C’est une initiative du centre Kofi Annan
international peacekeeping training centre (Kaiptc). L’objectif est d’améliorer
la base de connaissance et les compétences des médias et des professionnels de
la sécurité maritime afin de contribuer efficacement à la réalisation de la
sécurité maritime dans le golfe de Guinée.
Selon George Arko Dadzie, chargé des Affaires maritimes du
centre Kaiptc, le domaine de la sûreté maritime est confronté à plusieurs
menaces qui interpellent les médias. Au nombre de ces menaces, il évoque les
activités pétrolières illicites, la pêche illégale, non déclarée et non
réglementée (Inm), le trafic de drogues, d’armes et d’êtres humains, les vols à
main armée, les crimes environnementaux….
Il évalue à 1,9 milliard de dollars chaque année les
répercussions économiques de la piraterie maritime sur le développement en
Afrique, sans oublier les pertes énormes d’emplois.
Malheureusement, relève-t-il, les médias sont absents des
groupes de pression pouvant contribuer à infléchir la tendance ; du moins ceux
qui s’intéressent à ce champ n’en mesurent pas suffisamment la portée et
l’importance.
D’où l’intérêt de cette formation qui fera d’eux des
partenaires stratégiques des acteurs maritimes susceptibles de porter les informations
vraies au public en vue d’un réel changement dans la vie des populations. La
formation « vise à introduire les participants au lien entre le reportage
médiatique et la sécurité maritime pour un régime de reportage juste dans les
états littoraux le long du golfe de Guinée », explique la note
conceptuelle.
« Notre souhait est que vous soyez le pont entre les
gouvernants et les populations afin d’améliorer le bien-être des communautés
côtières », espère professeur Emmanuel Kwesi Aning, directeur de la
faculté des Affaires académiques et de la Recherche du centre Kaiptc tout en
faisant référence à l’Union africaine pour souligner que « l’économie
bleue est la nouvelle frontière de la renaissance africaine ».
Il est attendu à la fin des modules que les participants
comprennent les questions maritimes du golfe de Guinée et utilisent leurs
médias pour soutenir les efforts des Etats et des acteurs non étatiques en vue
de réduire la criminalité maritime dans la région.
Le centre Kaiptc est convaincu que le travail des
journalistes contribuera à des initiatives de réponses maritimes inclusives en
promouvant la transparence et en diffusant des informations précises dans le
domaine maritime.
Au nombre des modules qui seront enseignés, on note ''Introduction
à l’économie bleue'', ''Médias et sûreté maritime'', ''Communautés côtières et
sûreté maritime'', ''Droit et éthique en matière de reportages sur la sûreté
maritime''.
Il est également prévu des modules tels que ''Genre, moyens
de subsistance et sûreté maritime'', ''Gestion de l’information dans le cadre
de sûreté maritime'', ''Cadres juridiques et politiques sur la criminalité
maritime'', et ''Gestion de l’information dans le cadre de la sûreté
maritime''.
La présente formation s’inscrit dans le cadre d’un projet
conjoint du centre Kaiptc et du gouvernement danois sur les réponses intégrées
aux menaces à la sécurité et à la sûreté maritimes dans le domaine maritime du
golfe de Guinée en Afrique de l’Ouest et du Centre sur la période 2022-2026.
Des médias africains s’engagent pour la sûreté maritime