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Quotidien - Des abonnés obligés de faire le pied de grue pour régler leurs factures[/caption]Régler sa facture d’électricité aux différents guichets de la Sbee à Parakou n’est pas chose aisée. En témoigne le calvaire auquel les abonnés sont soumis dans les deux agences ouvertes.
En moins de dix ans, le nombre des abonnés de la Sbee a augmenté de manière exponentielle à Parakou. Ce qui, malheureusement, n’a pas été le cas des guichets auxquels ils doivent se présenter pour régler leurs factures d’électricité.
Ce mardi 8 mai, au niveau de l’agence principale de Parakou, la situation était tellement préoccupante. A peine, le chef d’agence, Blaise Hounkpatin, pouvait tenir sur place. Conscient des difficultés auxquelles les clients sont confrontés, il était contraint d’effectuer des va-et-vient incessants entre son bureau et le grand hall sur lequel s’ouvrent les guichets. « C’est la grande affluence devant les guichets, tous les jours de la semaine », informe-t-il.
Il y a quatre guichets qui, en principe, devraient être opérationnels. Mais, c’est seulement deux qui le sont effectivement. « A mon arrivée, il y avait trois sur quatre. Finalement, ils ne sont plus que deux », a précisé le chef d’agence. « C’est grâce aux abonnés que la société existe. Elle n’a aucun intérêt à les faire souffrir devant ses guichets. Observer ce spectacle tous les jours me donne de l’insomnie », a avoué Blaise Hounkpatin.
A 11 h 23, le hall continuait à être bondé de monde avec de longues files d’attente. Pour avoir une place, Sourakatou Moustapha a dû se rendre sur les lieux à 7 h 30. D’autres y étaient depuis 5 h 40.
Tout dernièrement, la direction générale de la Sbee y a fait affecter un agent de Malanville, pour renforcer l’effectif des guichetiers. Entretemps, l’un d’entre eux a été autorisé à jouir de ses congés. Après près de deux semaines, il sera obligé de les écourter. « Imaginez le monde qu’il y aura, si je lance le recouvrement à partir du lundi prochain », tente de justifier le chef d’agence.
Avec l’ouverture de l’agence de Kpébié, la direction générale a cru bien régler la question de l'engorgement. L’initiative, quoi que louable, n’aura finalement rien amélioré. En réalité, il faut plus de deux agences pour la ville de Parakou.