L’Organisation internationale pour les migrations (Oim) au Bénin a mobilisé à Natitingou, au cours d’un atelier, jeudi 14 septembre dernier, les autorités administratives et de sécurité venues des départements du Plateau, des Collines, de l’Atacora, du Borgou et de l’Alibori. Il s’agit d’un atelier de simulation de la gestion de crise en salle (Tablex) financé par le Département d'État américain dans le cadre de la mise en œuvre du projet "Engagement des communautés dans la gouvernance des frontières". L'atelier vise à préparer les autorités administratives et de sécurité des zones d'intervention du programme à répondre aux crises humanitaires frontalières. Les participants ont pu renforcer leurs connaissances en matière de gestion de crise avec les bonnes méthodes et les standards internationaux identifiés. Ils sont ainsi mieux préparés à une meilleure réponse aux crises frontalières soudaines. Un film sur le même exercice de simulation, réalisé en grandeur nature à Parakou, a été projeté au profit des participants qui en ont tiré des notions grâce au leadership de Patrice Affo, chargé des projets au plan national à l'Oim Bénin.
Dr Alphonse Alomasso, chef antenne Nord de l’Agence nationale pour la protection civile, souligne l’importance de cette activité de l’Oim et son utilité pour les communautés. Selon lui, la préparation est d’une importance capitale lorsqu’on veut aborder les questions de crise. « C’est le moment de remercier l’Oim, notre partenaire de tous les jours, qui ne cesse de nous appuyer à faire face aux éventuelles crises qui vont surgir dans notre pays ou dans nos départements », informe Alphonse Alomasso.
L’organisation, appuie Lydie Déré Chabi Nah, préfet de l’Atacora, donne les rudiments nécessaires aux premiers acteurs de gestion des crises au niveau des communes. Quand on parle de crise, on passe à l’action. J’invite les premiers acteurs à suivre attentivement et avec beaucoup d’intérêt les différentes communications qui aideront à faire face aux crises et catastrophes qui surviennent. Ces événements, précise le préfet, ne sont pas prévus, d’où l’intérêt d’être aguerri pour y faire face à tout moment. Lydie Déré Chabi exhorte tous les maires de l’Atacora à élaborer leurs plans de contingence et à développer de bons réflexes pour qu’en cas de survenance de catastrophe, la réponse soit apportée avec plus d’efficacité.
Tous les participants s’accordent avec l’initiative. Ils sont organisés par département et ont produit un plan de gestion de crise en réponse au scénario proposé. Une restitution en plénière a permis de mettre en évidence les forces et faiblesses du plan de gestion de crise proposé et d'en tirer des leçons pour faire face à d'éventuelles crises réelles. Au Bénin, l’Oim intervient, entre autres, dans la gestion intégrée des frontières, la protection et l'aide aux migrants, la stabilisation communautaire, l'assistance, le retour volontaire et la réintégration, puis la lutte contre la traite…?