Swedd/Sous-projet “Maintien des filles à l’école”: Acteurs et bénéficiaires du Plateau magnifient les acquis

Susciter l’engagement des parents et de la communauté sur l’inscription et le maintien des filles à l’école jusqu’au moins à la fin de leur cursus secondaire. Tel est l’objectif de la table ronde départementale du Plateau qui a réuni, jeudi 19 septembre dernier, les acteurs et bénéficiaires du sous-projet “Maintien des filles à l’école” du Projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (Swedd-Bénin). Cette table ronde s’est déroulée à la Place Ita Kpobé sise devant le palais royal de Pobé. Elle est l’une des stratégies de communication populaire initiées pour un changement social et de comportement. Les échanges se sont focalisés sur les acquis de ce sous-projet visant à favoriser l’éveil de conscience de la communauté sur les bienfaits de la scolarisation des filles et à susciter l’intérêt des membres de la communauté afin qu’ils inscrivent massivement leurs filles à l’école et qu’ils les y maintiennent, a précisé le directeur exécutif de l’Abpid Ong, Jacques Bokpè. L’Ong met en œuvre le sous-projet dans le Plateau avec Educo. Autour de la table, les acteurs clés du sous-projet dans le département. Il y avait le directeur départemental en charge des Affaires sociales, Jaurès Akigbé; le directeur départemental des Enseignements maternel et primaire, Emile Dossa ; le représentant du directeur départemental en charge de l’Enseignement secondaire, Bienvenu Fagbitè ; le roi de Pobé, des élèves filles bénéficiaires ; des enseignants ainsi que des parents (hommes/femmes) des bénéficiaires. Tous ont activement participé aux échanges. Ils sont intervenus, à travers des tours de parole, notamment sur les retombées du sous-projet, les difficultés rencontrées puis les dispositions déjà prises ou en vue afin de consolider les progrès réalisés au regard de l’imminence de la fin du projet Swedd-Bénin. La table ronde a été modérée par une des bénéficiaires du sous-projet, Miracle Kodjossou, élève en classe de 1re série D au Collège d’enseignement général d’Onigbolo dans la commune de Pobé.

Vivement la phase II ! 

L’on retient des interventions des uns et des autres qu’en termes d’acquis, le sous-projet “Maintien des filles à l’école” a permis la distribution aux bénéficiaires au nombre de 1776 dans le département du Plateau de kits scolaires à raison de 1593 kits complets et 183 kits légers au titre des années scolaires 2022-2023 et 2023-2024. Les bénéficiaires ont reçu de Transfert monétaire conditionnel (Tmc) de 450 F Cfa/fille/jour pour celles qui sont en classes de CM1/CM2 au primaire et 600 F Cfa/jour/fille pour le secondaire pendant 22 jours de cours/mois pour neuf mois par année. Il y a eu aussi l’organisation des cours de renforcement de capacités au profit des bénéficiaires du primaire et du secondaire redoublantes ayant moins de 7 de moyenne ; l’organisation des cours de vacances aux bénéficiaires qui passent en classe supérieure ; l’octroi des bourses aux bénéficiaires des lycées et universités soit 27 500 F Cfa pour les lycéennes par mois et 37 500 F Cfa par mois pour les universitaires bénéficiaires au nombre de 15 dans le Plateau. Le sous-projet a permis la mise en place des comités intergénérationnels de veille communale et veille d’établissement secondaire et universitaire ainsi que des séances de sensibilisation pour le changement social et de comportement. Plusieurs autres séquences dont les questions de grossesses précoces et non désirées ; les Violences basées sur le genre ; le rôle et la responsabilité des parents et de la communauté dans le “Maintien des filles à l’école” et la consolidation des acquis du sous-projet ont meublé la table ronde qui s’est déroulée en langue française et traduite en nagot. Tous les acteurs ont reconnu que ce sous-projet “Maintien des filles à l’école” a beaucoup impacté la vie des bénéficiaires des cinq communes du Plateau à savoir Sakété, Kétou, Ifangni, Adja-Ouèrè et Pobé. Ils s’engagent à travailler à la pérennisation des acquis de ce sous-projet pour lequel ils plaident tous pour sa phase II■