Transformation de l’économie informelle: Des pistes pour un renforcement des systèmes d’apprentissage
Société
Par
Arnaud DOUMANHOUN, le 24 févr. 2023
à
02h58
Le Bénin a abrité l’atelier régional de renforcement des systèmes d’apprentissage dans l’économie informelle en Afrique pour promouvoir la qualité, l’innovation et les transitions vers la formalité. Le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle a clôturé les travaux qui ont réuni plus d’une vingtaine de pays à Cotonou, les 22 et 23 février.Des résolutions sont prises à Cotonou pour une amélioration des systèmes d’apprentissage dans les pays africains. Au total, plus de 200 délégués provenant de plus de 20 pays, ont participé aux réflexions sur la thématique. Au terme des travaux, il est revenu à Davis Tuo, directeur de l’insertion professionnelle de la Côte d’Ivoire, de décliner les facteurs clés de succès identifiés par les participants, de même que les priorités pour toutes les parties prenantes à savoir, les gouvernants, les patronats, et les partenaires sociaux. En ce qui concerne les facteurs d’amélioration des systèmes d’apprentissage, il relève un environnement propice notamment en termes de gouvernance, de financement et de cadre réglementaire, des systèmes de certification basés sur des référentiels. La mise en œuvre de programme d’apprentissage constitue également un facteur clé. Le développement des programmes d’études et les ressources liées à l’apprentissage dans le secteur informel sont des éléments importants facilitant la mise en œuvre. Et en ce qui concerne le quatrième facteur clé, il s’agit du soutien après les apprentissages, qui permet la transition de l’apprentissage à l’emploi durable. Au-delà de ces facteurs, des évidences ont été relevées dont l’importance d’identifier les besoins des bénéficiaires.
Priorités
Pour l’implémentation des différents facteurs, des priorités sont définies par les participants à cet atelier régional consacré au renforcement des systèmes d’apprentissage dans l’économie informelle en Afrique pour promouvoir la qualité, l’innovation et les transitions vers la formalité. En ce qui concerne les gouvernants, ils doivent travailler entre autres, à la mise en place du cadre national de certification des apprentissages, l’appui à la structuration des organisations professionnelles d’artisans et au renforcement de leurs capacités pour pouvoir assurer la mise en œuvre des différentes formations, le financement durable de l’apprentissage, l’introduction du numérique dans le processus d’apprentissage, l’amélioration du suivi-évaluation, l’établissement d’un réseau subsaharien sur les compétences et l’apprentissage, faire de Cotonou un point focal de l’apprentissage pour assurer le dialogue, et la mise sur pied d’un comité interafricain de l’apprentissage pour accompagner le point focal. Quant aux organisations d’employeurs, elles sont appelées à introduire le sujet de l’apprentissage dans le dialogue social national, à renforcer le dialogue entre apprentis, employeurs et centres de formation, à adopter le mode dual comme modèle privilégié de l’apprentissage. Les organisations des travailleurs devront également promouvoir le dialogue social. « On pense souvent à tort que la formation professionnelle est la dernière alternative en termes d’insertion sociale. Nous avons besoin de l’apprentissage, nous avons besoin d’insérer nos jeunes »,
a déclaré Régis Facia, représentant du Conseil national du patronat du Bénin, qui note que cette rencontre de Cotonou donne une autre dimension aux systèmes d’apprentissage. A en croire Yves Chabi Kouaro, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, les conclusions des assises de Cotonou offrent les perspectives d’un programme régional sur le renforcement des systèmes d’apprentissage dans l’économie informelle en Afrique pour promouvoir la qualité, l’innovation et les transitions vers la formalité.