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Tribunal de première instance de Lokossa: 15 dossiers enrôlés pour la session criminelle

Société
Quinze dossiers sont inscrits au rôle de cette 1re session criminelle pour le compte de l’année 2025 Quinze dossiers sont inscrits au rôle de cette 1re session criminelle pour le compte de l’année 2025

Hier, lundi 19 mai ont démarré les travaux de la première session criminelle du tribunal de Lokossa au titre de l’année 2025. Au total, 15 dossiers sont inscrits aux audiences de ce tribunal de première instance de deuxième classe statuant en matière criminelle. L’audience solennelle s’est déroulée, ce lundi, en présence d’autorités judiciaires et politico-administratives. 

Par   Valentin SOVIDE, AR/ Zou-Collines, le 20 mai 2025 à 09h34 Durée 3 min.
#Session criminelle du Tpi Lokossa

Le tribunal de première instance (Tpi) de deuxième classe de Lokossa a ouvert, ce lundi 19 mai, la 1re session criminelle pour le compte de l’année 2025. Quinze dossiers sont inscrits au rôle de cette session dont les audiences accessibles au public se dérouleront jusqu’au 28 mai prochain. Au rôle de la session sont inscrits des dossiers relatifs, entre autres, au viol, à la traite de personne et complicité de vente d’enfant, à des faits de meurtre, de vols, de tentative d’assassinat, d’enlèvement, de séquestration et autres, des infractions aussi graves les unes que les autres. Tous ces dossiers d’une grande sensibilité seront examinés conformément aux dispositions du Code de procédure pénale.

L’ouverture de la session a été marquée par les honneurs rendus par une unité de la Police républicaine au président du tribunal de Lokossa, Mahougnon P. Albert Agboton en présence du procureur de la République, Paul Richard da-Matha, et de plusieurs autorités aussi bien judiciaires que politico-administratives dont les préfets du Mono et du Couffo, Bienvenu Milohin et Christophe Mègbédji. Ceci se justifie par le fait que outre les communes du département du Mono, le Tpi de Lokossa étend ses compétences sur trois communes du Couffo à savoir Toviklin, Lalo et Dogbo.

A l’audience inaugurale, Mahougnon P. Albert Agboton, président du tribunal, a reconnu et salué la présence aux côtés des magistrats de Lokossa, des représentants de l’Ordre national des notaires, de l’Ordre national des huissiers de justice et de l’Ordre national des avocats, la police et autres. Puis, il invite le procureur de la République, Paul Richard da-Matha, pour ses réquisitions inaugurales de la session après la présentation de la décision qui convoque cette session par le greffier en chef, Me Géraud Sèdolo.

En effet, la session se tient en application des dispositions de la loi 2018-14 modifiant et complétant la loi 2012-15 du 12 mars 2013 portant code de procédure pénale en République du Bénin. Selon les rappels du procureur de la République, la session criminelle est le fruit de la réforme engagée dans le secteur de la justice par l’actuel gouvernement. Pour le procureur, cette législation rémédie à la lenteur des procédures dont personne n’ignore l’ampleur. Cette lenteur est plus accentuée lorsqu’il s’agit de la poursuite et du jugement des infractions qualifiées de crimes par la loi pénale. Le jugement des crimes par une cour d’assises unique dans chaque ressort des cours d’appel augmentait le délai de traitement des affaires criminelles, violant ainsi le droit des personnes poursuivies d’être jugées dans un délai raisonnable. Ainsi, les réponses à l’infraction commise étaient souvent en déphasage avec le problème social à résoudre par la justice à rendre aux victimes. C’est dire que «l’objectif en instaurant la session criminelle est de protéger et de renforcer les droits des personnes poursuivies et de favoriser la célérité dans le jugement des crimes », précise le procureur de la République, Paul Richard da-Matha.

Le procureur de la République et le président du tribunal de Lokossa ont aussi profité de l’occasion pour rappeler aux juges et autres les exigences de la justice pénale relatives à la rigueur intellectuelle et morale. « Chacun doit faire preuve de rigueur, de fermeté et d’humanisme. Et le respect des droits de toutes les parties ne doit non plus souffrir d’aucune insuffisance », rappellent-ils, l’un après l’autre.

Le public, quant à lui, est convié à assister aux audiences pour comprendre comment la justice se déploie face aux infractions. Car, conclut le procureur, les audiences ne font pas que juger les infractions. Ce sont aussi des moments d’enseignement pour chaque citoyen.

Ainsi, avec l’ouverture, ce lundi, de cette session criminelle, les accusés dont les dossiers sont enrôlés et qui attendent en prison depuis un bout de temps seront certainement fixés sur leur sort. Ils auront à leurs côtés et pour leur défense des avocats qui ont été commis d’office. Cette session criminelle est prévue pour prendre fin le mercredi 28 mai prochain.