La Nation Bénin...
La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) entend renforcer la résilience face aux risques multiples. Une stratégie globale d’adaptation est en cours d’élaboration afin que la région tire parti de son riche capital naturel et humain pour réaliser des investissements intelligents et relever les défis de développement durable.
Les approches novatrices et les politiques adaptatives ont fait l’objet d’un atelier régional tenu en février dernier à Abuja, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et autres parties prenantes. Les échanges ont porté sur six thématiques à savoir la bonne gouvernance, la paix et la sécurité ; la résilience macroéconomique ; les moyens de subsistance durables ; la protection sociale et la résilience; le genre et l’inclusion sociale; et le changement climatique et la réduction des risques de catastrophe.
Il est question de pallier la vulnérabilité de l’Afrique de l’Ouest aux risques météorologiques et autres catastrophes, y compris les impacts du changement climatique, les conflits et les épidémies, toutes choses qui font que malgré l'abondance des ressources naturelles, la région est encline à la pauvreté. La Stratégie de résilience pour l'Afrique de l’Ouest insistera sur l’importance de la réduction des risques de catastrophe, d’un relèvement résilient post-catastrophe et d’un développement durable tenant compte des risques.
Il faut signaler que la région qui contribue pour moins de 2 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, reste confrontée à une hausse des températures et à des phénomènes météorologiques extrêmes, exacerbés par une gouvernance et un développement inadéquats, ainsi que par des problèmes de sécurité, d’exploitation durable des ressources et de distribution équitable des dividendes aux communautés.
Une fois élaborée, la stratégie guidera les actions d'anticipation et l'utilisation de données qualitatives et quantitatives pour prendre des décisions par rapport aux risques. Elle s’avère nécessaire pour répondre aux besoins, dans un contexte de poussée démographique (plus de 900 millions d’habitants d’ici 2050, dont plus de 64 % auront moins de 25 ans, selon les projections) et de changements sociaux, économiques, environnementaux et politiques significatifs.