La Nation Bénin...
A
la suite de sa visite, la semaine dernière, à la Zone industrielle de
Glo-Djigbé, Nicéphore Soglo a reçu, ce mardi 10 septembre à sa résidence à
Cotonou, Létondji Beheton, directeur général de la Société d'Investissement et
de Promotion de l'Industrie (SIPI-Bénin S.A.). Occasion pour l’ancien chef de
l’Etat de repréciser ses motivations en allant à la découverte de cette zone
industrielle intégrée, développée sur une superficie de 1640 ha.
Le
président Nicéphore Soglo n’y est pas allé de main morte pour rejeter les
critiques dont sa personne a été l’objet à la suite de sa visite à la Zone
industrielle de Glo-Djigbé. Saisissant l’occasion des civilités à lui faites en
retour, ce mardi 10 septembre, par le directeur général de la Société
d'Investissement et de Promotion de l'Industrie, l’ancien chef de l’Etat a
exprimé sa désapprobation à propos des accusations portées contre lui. « Des
personnes ainsi que des proches ont dit des choses extrêmement graves après mes
impressions sur ce qui se fait à Glo-Djigbé. Mon déplacement a déclenché des
réactions impossibles », confie-t-il à la presse, surpris par tant de remous.
Il n’arrive pas à comprendre que l’on puisse en arriver à de telles extrémités
pour le fait qu'il a apprécié un projet de développement dont l’objectif est la
transformation des produits agricoles pour une plus-value à l’économie
nationale. Dire qu’il a été intéressé pour ne dire que du bien de la zone
industrielle intégrée tient, selon ses dires, de la mauvaise foi de ses
pourfendeurs. Surtout qu’il s’est révélé être l’un des plus critiques à
l’endroit du système de la Rupture. A son âge, il ne voit pas ce qu’il ferait
des faramineuses sommes qu’on le soupçonne d’avoir empochées pour tenir une
telle position. Son soutien, justifie-t-il, est motivé par les bonnes
intentions du gouvernement qui s’inscrivent dans la droite ligne des œuvres
qu’il a entreprises quand il était à la tête du pays en lançant le défi de
détrôner le Mali et l’Egypte considérés comme les meilleurs producteurs de
coton. Si ce challenge avait été relevé avec l’accompagnement d’égreneurs tels
que Patrice Talon à l’époque, il s’honore de le voir aujourd’hui parachever
l’ambition d’habiller le peuple béninois à travers la transformation du coton.
«C’est avec joie que j’ai vu le travail qui se fait sur le site et j’en suis
impressionné. Je suis content que le rêve que je n’ai pas pu réaliser soit
désormais une réalité. Il faut mettre les pendules à l’heure», défend-il.
Transformer les produits agricoles relève d’un défi à assumer son destin et à
redonner au peuple noir sa dignité, selon Nicéphore Soglo. Il salue la capacité
des pays africains à aller de l’avant et à se transcender pour le
développement. La visite de Létondji Beheton a permis à l’ancien président de
la République de lever les équivoques autour de son déplacement à Glo-Djigbé.
Un déplacement que le directeur général de la Société d'Investissement et de
Promotion de l'Industrie considère comme un honneur fait aux différentes
équipes travaillant sur le site. Cet important dispositif industriel qui
regroupe plusieurs usines spécialisées dans divers secteurs d’activité,
rappelle-t-il, tient de la vision de Patrice Talon de créer de florissantes
chaînes de valeur allant de l’approvisionnement en matières premières à
l’exportation de produits finis, en passant par la transformation des
ressources. Déjà sur place, on note des unités de fabrication de vêtements, de
transformation de noix de cajou ainsi que d’autres spéculations telles que le
soja sans oublier l’usine de filature du coton et celle de fabrication de
carreaux en cours d’installation. Toutes choses qui ne sont pas sans impact sur
la croissance du pays