La Nation Bénin...
La
lutte contre le réchauffement climatique implique diverses actions susceptibles
de renforcer les politiques et mesures préconisées pour un monde moins
calorifique. Parmi celles-ci, figure la foresterie urbaine qui constitue une
clé pour atténuer le réchauffement climatique devenu un fléau planétaire.
Sans
arbre, le monde reste enclin au réchauffement climatique. La généralisation de
la politique de reboisement est considérée comme une solution ou une
alternative pour réduire la forte chaleur dont les effets ne sont pas moins
désastreux. Le secteur agricole et bien d’autres subissent les conséquences de
cette situation. Comme solution face au réchauffement de la planète, les
spécialistes conseillent la foresterie urbaine et rurale. Cette notion a fait
son apparition au XXe siècle et désigne une forêt ou des boisements poussant
dans une aire urbaine. La foresterie urbaine et rurale est d’une grande utilité
dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour les
environnementalistes, la foresterie urbaine et rurale est une clé pour atténuer
le changement climatique. D’où une attention soutenue pour une telle
alternative, à inscrire d’ailleurs dans les actions de reboisement au plan
national, pour les bienfaits qu’elle procure.
A
ce sujet, Jean Dossoumou, environnementaliste, soutient que les arbres et les
forêts jouent un rôle crucial dans la séquestration du CO2. Sur cet aspect, il
note que la création et l'entretien d'espaces verts en milieu urbain, comme
c’est le cas des arbres d'alignement et les parcs, sont essentiels pour
améliorer la qualité de l'air et pour séquestrer le CO2. Il convient de mettre
en place des stratégies pour suivre l’émission des gaz à effet de serre,
libérés par diverses activités humaines notamment la combustion de fossiles, la
mobilité des populations à l’aide des véhicules et motos. Les chantiers de
construction et l'industrie sont aussi considérés comme des sources d’émission
de gaz à effet de serre en dehors des équipements électroménagers, dont les
impacts sont relativement moindres sur l’environnement. Pour un environnement
urbain moins pollué, il est nécessaire de reboiser les abords de rue.
L’on recommande aussi le reboisement compensatoire lors des projets de construction ou de développement. C’est-à-dire qu’il faut remplacer les arbres abattus par de nouveaux plants et suivre leur évolution pour assurer leur survie. Un suivi rigoureux des arbres plantés permet leur croissance et limite le taux de mortalité des plants mis en terre. Il faut encourager dans ce cadre, les actions locales visant à reboiser les espaces publics et abords des rues. Il est conseillé que les autorités locales déploient des stratégies pour encourager les citoyens à respecter et accompagner les politiques publiques de reboisement. Dans les communes d’Abomey-Calavi et Ouidah par exemple, les actions de reboisement des domaines publics et établissements scolaires lors de la Journée nationale de l’arbre, doivent se poursuivre. Toutes choses pour disposer de poumons verts, entretenus et améliorés dans le cadre des initiatives de lutte contre le réchauffement climatique.
Cotonou, capitale économique du Bénin, au regard de la pollution atmosphérique ambiante, devrait bénéficier d’une foresterie urbaine avec à la clé des espaces verts bien aménagés. Lesquels espaces prennent en compte la plantation des arbres pour capter les gaz à effet de serre émis par les véhicules et autres entreprises productrices, afin de maintenir l'équilibre écologique. Il faut toutefois louer les efforts du gouvernement qui a vu juste en aménageant les espaces publics et essaie de planter des arbres le long des artères. Les plants de cocotiers à la plage de Fidjrossè et le long de la route des pêches participent activement de la mise en place de ce nouvel écosystème devant réduire l’avancée de la mer d’une part et contribuer à lutter contre le réchauffement d’autre part. Une politique de reboisement que les populations sont appelées à soutenir. Au cours de ces dernières années, on note une avancée en matière de protection de l’environnement, grâce à la vision du gouvernement qui a dédié un ministère au cadre de vie. « Depuis l'avènement du président Patrice Talon, le pays a connu des transformations majeures dans la gouvernance environnementale, avec une mise en place rigoureuse de réglementations et de mécanismes de suivi pour garantir un développement durable», informe Jean Dossoumou. Il cite les mesures liées à la gestion des déchets, à l'interdiction des sachets plastiques non biodégradables, à la réduction des gaz à effet de serre et à la promotion de la foresterie urbaine et du reboisement compensatoire. Il est nécessaire que les communes travaillent à accompagner la politique au niveau national afin de soutenir les projets environnementaux des villes, pour gagner le pari de la lutte contre le réchauffement climatique. Hélas, l’implication citoyenne fait défaut, pour soutenir la politique en cours dans les villes. Les réflexes pour atténuer les effets des changements climatiques dans les villes n’ont pas suffisamment intégré les habitudes. Force est de constater l’incivisme notoire et la maltraitance des espaces verts, notamment les troncs d’arbre au niveau des terre-pleins centraux dans la ville de Cotonou. Tout bon citoyen lutterait pour protéger ces espèces qui procurent la fraicheur ou jouent un rôle dans l’écosystème¦