La Nation Bénin...
La création d’un Plan de développement pour les destinations Ouidah et Fidjrossè est envisagée pour dynamiser le tourisme béninois. Le ministère en charge du Tourisme, soutenu par la Banque mondiale et le Projet de Compétitivité et de Croissance intégrée (PCCI) y croient et y travaillent. C’est ce qui justifie la tenue, hier jeudi 10 septembre à Cotonou, de l’atelier de validation des rapports de mission relative à la création d’un plan de développement de produits et destination pour la filière tourisme du Littoral du Bénin.
Pour mettre toutes les chances du côté de ce projet et garantir sa réussite, il faut en appréhender tous les aspects possibles. Dans ce cadre, l’atelier organisé hier s’est décliné en sections consacrées à diverses thématiques. Ainsi, dans l’atelier 1 dédié à «Assainissement et environnement», les échanges ont porté sur l’assainissement de la plage, la mise en œuvre d’une politique environnementale ambitieuse, l’amélioration de la qualité de l’eau (suivi et contrôle) ; et la gestion des déchets (mise en place de poubelles, collecte, sensibilisation et contrôle des zones d’habitation environnantes). L’atelier 2, «Viabilisation et aménagement paysager» s’est penché sur comment concevoir et aménager les infrastructures et aménagements paysagers entre Route des Pêches et la plage, comment définir des trottoirs de promenade et petites placettes en bois imputrescible et arborées, équipées de bancs, poubelles, fontaines, toilettes et éclairage. De même que sur les modalités d’insertion de plusieurs parkings arborés aux endroits stratégiques pour deux et quatre roues ; et sur le traitement paysager de la plage en termes de barrière végétale, d’aménagement de toilettes, douches… Le troisième atelier, enfin, consacré à « Equipement de la plage, culture, sport et sécurité» s’est préoccupé de la programmation événementielle du genre de scènes de plein air pour les concerts et spectacles, avec gradins si possible. Les animateurs de cet atelier se sont également penchés sur l’appréciation des besoins de pratiques sportives et loisirs, des équipements sportifs (terrains de sports, basket, mini-foot, terrains multisports, beach volley, boulodrome, ping pong…), zones de remise en forme ; tout comme sur la projection des besoins en équipements de loisirs : aire de jeux pour les enfants, piscines, eau de mer (naturelle), zones de loisirs, détente, centres nautiques, sécurité, sanitaire, centre de premier secours. L’atelier s’est également intéressé à la question de la définition du mode de gestion de la composante restauration-bars sur cette plate-forme touristique, et s’est préoccupé de savoir quel type de restauration proposer, comment diversifier l’offre, quelle approche qualité-formation déployer…
Faire du Tourisme, un levier de développement
La tenue de l’atelier d’hier est une étape dont se réjouissent Magueye Dia, spécialiste principal du Développement du Secteur privé pour le Groupe de la Banque Mondiale, et El-Kir Moudachirou Babio, Conseiller technique au Tourisme du ministre chargé du Tourisme. Qui, le premier, souligne le rôle précurseur de la Banque mondiale dans la concrétisation du projet et, le second, martèle que le présent projet n’est en rien antinomique du Programme de développement touristique Route des Pêches. Mais qu’il en est plutôt une étape préalable dans le sens de la concrétisation.
Magueye Dia soutient par ailleurs que les efforts du Bénin, en termes de génération de croissance économique et d’emplois doivent être soutenus. Or, la contrainte majeure qu’il rencontre tient de la forte dépendance du développement vis-à-vis de l’agriculture et des échanges informels avec le Nigeria. D’où l’idée d’accentuer les efforts dans le domaine du tourisme où le Bénin possède des avantages comparatifs ; lesquels sont néanmoins, jusqu’ici, sous exploités.
C’est une étape de franchie donc, qui autorise Michel Nahouan, directeur de cabinet du ministre en charge du Tourisme, à espérer qu’après avoir longtemps manqué de profiter de son potentiel géo-touristique, la tendance s’en va être inversée ; pour faire du secteur, un pôle majeur de développement du pays. Là-dessus, le souci des populations, relève-t-il, c’est de voir enfin le programme Route des Pêches se concrétiser. Toute chose dont l’administration du tourisme est convaincue, rassure-t-il, que le label que constitue le soutien de la Banque mondiale y aidera. Dans ce cadre, le présent projet doit pouvoir être au diapason des standards internationaux, et être finalisé pour tenir compte des délais, notamment celui de décembre prochain, quand se tiendra le Conseil d’administration de la Banque mondiale. Dans cette perspective, la mise en place du Comité interministériel d’Orientation est déjà actée par la prise du texte réglementaire et Michel Nahouan comme pour dire que tout se met en place pour une exécution diligente du projet.