La Nation Bénin...
Depuis mardi 30 mai et ce jusqu’à ce jour mercredi 1er juin, se tient à Cotonou un forum national de plaidoyer sur la promotion du partenariat public-privé sur la santé sexuelle et reproductive et la planification familiale des adolescents et jeunes au Bénin. C’est une initiative de l’Ong Ceradis soutenue par Plan international Bénin en collaboration avec l’ambassade des Pays-Bas près le Bénin.
L’Ong Ceradis poursuit son combat d’avant-gardiste en matière de plaidoyer pour la promotion de la santé de reproduction en faveur de la jeunesse. C’est dans ce sens que s’inscrivent les assises dont les travaux ont démarré mardi 30 mai et dénommées «Forum national de plaidoyer sur la promotion du partenariat public-privé sur la santé sexuelle et reproductive et la planification familiale des adolescents et adolescentes et jeunes au Bénin».
Ce qui est important pour les organisateurs, c’est la nécessité pour le gouvernement de respecter les engagements pris lors de la rencontre internationale d’Addis-Abeba en 2013 générée en fait par ce qu’il est convenu d’appeler «le partenariat de Ouagadougou pour la PF 2011». Au nombre de ces engagements pris par le Bénin, précisent-ils, figure au point 7 ce que l’Ong Ceradis considère comme une problématique capitale : «rendre gratuit d’ici 2025 l’accès aux méthodes modernes de contraception dans les formations sanitaires publiques pour la couche des adolescents et jeunes».
Intervenant à la cérémonie d’ouverture, dans la matinée d’hier, le directeur exécutif de Ceradis Nourou Adjibadé a rappelé l’importance de la jeunesse dans le développement d’un pays pour en venir à la conclusion que les investissements dans la santé de la reproduction sont nécessaires pour exploiter le potentiel de la jeunesse. Puis, il cite le document portant politique de gratuité : «L’accès à l’information, et aux services de santé reproductive permet aux adolescents d’éviter les grossesses non désirées et de prévenir le VIH et des infections sexuellement transmissibles. Les informations et les services de planification familiale peuvent aider les adolescents à retarder leur première grossesse jusqu’à ce qu’elle soit physiquement, psychologiquement et socialement préparée à procréer», insiste-il.
Nourou Adjibadé ajoute que l’incidence financière induite par toute mesure de gratuité requiert de la part de l’Etat des efforts supplémentaires. Il importe que le secteur privé commercial s’y associe. C’est ce qu’il convient d’appeler l’autre point capital de l’engagement, qui est : « Rendre effectif la collaboration entre le secteur public et celui privé en vue d’atteindre les objectifs relatifs à la santé de la reproduction et la planification familiale des adolescents et des jeunes»
Procédant à l'ouverture des travaux, Dr Gaston Ahounou représentant la direction de la santé de la mère et de l’enfant a expliqué que ce sont justement ces deux engagements qui justifient la tenue du présent forum sur la santé de la reproduction et la planification familiale des adolescents et des jeunes. Il insiste sur le partenariat public privé précisant que l’entreprise de par son rôle dans la société est un acteur majeur des mécanismes de solidarité. Il cite un rapport sur les statistiques sanitaires mondiales en 1998 dans lequel l’OMS décrit le partenariat public-privé comme «un moyen de réunir une série d’acteurs en vue d’atteindre un objectif commun qui est d‘améliorer la santé des populations en se fondant sur des rôles et des principes définis d’un commun accord».
Pour lui, les entreprises sont donc des acteurs indispensables puisqu’elles apportent les solutions et les moyens qui vont permettre de satisfaire les engagements qui contribuent à la définition de la solidarité». Il ajoute que la volonté d’investir provient de la responsabilité sociale des entreprises.
Pour leur part, aussi bien le représentant de Plan international Bénin Roland Djagaly que le directeur de la jeunesse et de la vie associative Michel Olou, ils ont insisté sur le rôle de la jeunesse dans le développement d’un pays avant d’ajouter que l’objectif visé ne pourra être atteint qu'à travers une la collaboration étroite avec les jeunes?