La Nation Bénin...
La campagne nationale d'éducation au droit à la santé, initiée par Amnesty international Bénin et ses partenaires, a été lancée, vendredi 20 septembre dernier à Cotonou. Cette initiative qui va durer 16 mois vise à renforcer la connaissance du droit à la santé au niveau des populations et à leur fournir des informations sur les mécanismes de dénonciation en cas de manquements.
Amnesty
international Bénin réaffirme son engagement à défendre les droits humains en
lançant une campagne nationale d'éducation au droit à la santé. Cette
initiative, qui découle de plusieurs mois d'enquête sur les violations du droit
à la santé dans les établissements de santé et les prisons, a débuté vendredi
dernier par un panel sur le thème: « Réalité et défis du droit à la santé au
Bénin », animé par des professionnels de santé.
Erio
Orion Biao, coordonnateur de l'éducation aux droits humains à Amnesty
international Bénin, a fait un exposé sur les objectifs de la campagne. Selon
lui, cette campagne vise à créer un environnement respectueux et sécurisé pour
les femmes en sensibilisant les professionnels de la santé aux violences
gynécologiques et obstétricales, ainsi qu'à informer les populations sur la
gestion de ces violences. Un autre objectif clé est l'amélioration des
conditions de santé des personnes privées de liberté. Cela passe par la
sensibilisation du personnel pénitentiaire au droit à la santé des détenus et
par la mise en lumière des conditions de détention.
Dieudonné
Dagbéto, directeur exécutif d'Amnesty International Bénin, souligne que la
santé est un bien essentiel pour la vie et le bien-être, un droit fondamental
et indispensable à l'exercice des autres droits humains. Lors du lancement de
la campagne nationale d'éducation au droit à la santé, il a rappelé les étapes
ayant conduit à cette initiative et s'est réjoui de la mise en place, en mars
dernier par le gouvernement béninois, d'un dispositif de sécurité des patients
dans les établissements de santé. « Notre campagne portera sur la
jouissance du droit à la santé pour toutes et tous, y compris les personnes
privées de liberté », a-t-il fait savoir.
Habib
Ouitona, représentant le président de l'Autorité de régulation du secteur de la
santé (Ars), a salué le lancement de la campagne comme une initiative en phase
avec la volonté politique clairement exprimée ces dernières années au Bénin. Il
a affirmé que cette volonté vise à garantir la jouissance du droit à la santé
pour tous. Cependant, il a noté que la reconnaissance seule de ce droit ne
suffit pas pour obtenir les résultats escomptés. Il est nécessaire d'adopter
des lois pour renforcer ce droit et d'intégrer les droits humains dans les
politiques et programmes de santé. « Depuis 2016, le Bénin a mieux cerné
cette exigence avec les réformes dans le secteur dont la dernière pièce est la
création de l’Ars, organe supérieur du secteur et institution à socle
légal », a-t-il précisé. Il note qu’en prenant l’initiative de cette campagne
sur le droit à la santé, Amnesty international s’engage à sensibiliser la
population à connaître, défendre, protéger et promouvoir son droit à la santé■