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Maladies diarrhéiques: Déjà dix cas de choléra à Parakou et environs

Santé
Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 05 oct. 2016 à 03h38

Déclenchée depuis un mois à Parakou et environs, l’épidémie de choléra continue de sévir. A la date du lundi 3 octobre dernier, la zone sanitaire Parakou-N’dali a enregistré dix cas mais, heureusement, aucune perte en vie humaine, souligne Dr Yarou Gado, médecin-chef de N’dali.

La commune de Parakou s’avère la plus touchée avec neuf cas contre un seul pour celle de N’dali, précise-t-il. Le quartier Camp Adagbè dans le 1er arrondissement est le plus enclin à l’infection diarrhéique aiguë avec huit cas au total contre un seul pour Banikanni dans le 2e arrondissement. Le manque d’hygiène, l’insalubrité du cadre de vie, le défaut de couverture des repas sont pointés du doigt comme causes de la maladie dans ce quartier précaire qui abrite un dépotoir sauvage d’ordures et de matières fécales avec des essaims de mouches, vecteurs potentiels des germes du bacille Vibriocholerae responsable de la maladie.
Sous la houlette de Dr Akim Abdou Gouda, coordonnateur de la zone sanitaire Parakou-N’dali, la plupart des personnes infectées sont traitées, notamment au Centre hospitalier départemental CHD-Borgou. Les cliniques et cabinets privés sont appelés à la vigilance et priés de signaler tous cas suspects de diarrhée et vomissement.
Au nombre des actions menées en collaboration avec les services d’hygiène pour freiner la propagation de la maladie, il y a : le traitement des puits des quartiers touchés, la sensibilisation des populations sur les pratiques d’hygiène et d’assainissement, la distribution de comprimés d’Aquatabs, la désinfection des maisons (ustensiles, literie, latrines et habitats) d’où proviennent les malades, le traitement préventif des sujets en contact avec ces derniers. Avec la rentrée des classes, l’accent devrait être mis sur les actions de sensibilisation pour plus de vigilance, et le lavage régulier des mains à l’eau coulante et au savon dans les établissements comme dans les maisons, afin de préserver la santé des tout-petits qui sont plus fragiles, préconise Dr Yarou Gado. Aussi, faudra-t-il éviter les aliments exposés à l’air libre et au bord de la voie, consommer de préférence les repas chauds et rendre l’eau toujours potable avant de boire.

Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori