La Nation Bénin...
African
Parks qui a en charge la gestion des parcs nationaux Pendjari et W-Bénin a
initié une rencontre d’information et de sensibilisation des journalistes sur
la conservation de la biodiversité et le modèle d’African Parks, le 10
septembre 2024 à Cotonou.
Les
parcs nationaux du Bénin font partie du complexe transfrontalier classé au
patrimoine mondial de l’Unesco, et pour leur bonne gestion, le pays a fait
recours à l’expertise de African Parks, une organisation de conservation à but
non lucratif qui assume l’entière responsabilité de la réhabilitation et de la
gestion à long terme des parcs nationaux, en partenariat avec les gouvernements
et les communautés locales. Ainsi, le parc national de la Pendjari d’une
superficie de 26 361 km2 est géré au Bénin depuis août 2017 par l’Ong African
Parks qui a pris aussi en main, depuis octobre 2020, la gestion du parc
national W qui couvre une superficie de 6 959 km2. C’est pour répondre aux
besoins d’information des populations sur la gestion de ces aires protégées,
que African Parks a initié un atelier d’information et de sensibilisation des
acteurs des médias sur la préservation de la biodiversité et le modèle de
conservation de l’institution.
«
Ces aires focalisent l’attention d’une multitude d’acteurs à savoir les
populations, le monde scientifique, le gouvernement et bien d’autres, qui se
posent des questions sur des problèmes divers ainsi que sur la gouvernance des
aires protégées, sur l’état de conservation », a expliqué Jacques Kougbadi,
coordonnateur marketing et communication de African Parks. Il ajoute qu’il
s’agit aussi, au cours de cet atelier, d’améliorer les connaissances des
journalistes sur les enjeux et défis actuels de la biodiversité pour susciter
plus d’engagement de leur part, afin de multiplier les efforts de
sensibilisation pour une meilleure santé de la planète, appelée à faire face à
la crise de la biodiversité qui prend de l’ampleur au niveau mondial, aux
inondations et longues sècheresses, au réchauffement climatique, et autres
catastrophes naturelles.
Prenant
la mesure de l’enjeu, le modèle de gestion d'African Parks repose sur un
partenariat entre les gouvernements et les communautés riveraines des aires
protégées. L’approche place l’homme au cœur de la gouvernance pour une gestion
durable, et conforme aux standards internationaux. Selon Franck Babatoundé,
directeur des Actions périphériques du parc national de la Pendjari, le modèle
repose sur trois piliers à savoir la conservation de la biodiversité, le
développement communautaire et les activités génératrices de revenus.
En
termes de résultats, Franck Babatoundé relève, entre autres, une tendance à la
hausse des effectifs des faunes, la facilitation de l’accès au parc, les
efforts de conservation fournis par la communauté elle même au-delà des zones
protégées, l’aménagement du territoire, la gestion des conflits hommes-faunes,
la facilitation de l’accès aux ressources à l’intérieur du parc, la mise en
place et l’animation des cadres de concertation multi-acteurs y compris les
communautés, l’éducation environnementale, à la santé. « Nous accompagnons les
communautés à développer des activités génératrices de revenus qui contribuent
à la protection de l’environnement ou qui valorisent mieux les ressources
naturelles», fait savoir Franck Babatoundé. Mais des défis restent à relever
notamment sur le plan sécuritaire en raison de la menace terroriste, et également
en matière de conservation de la faune et de son habitat, surtout en ce qui
concerne les espèces menacées comme les guépards, les damalisques, les bubales.
Au terme de la session, les journalistes ont été interpellés sur leur
contribution à l’atteinte par le Bénin, de l’objectif 30 x 30 du Cadre mondial
sur la biodiversité