La Nation Bénin...
Tout
se met en place pour la mise en œuvre du Programme de supplémentation
nutritionnelle (Psn) des mille premiers jours de l’enfant. Au nombre des
initiatives engagées, une formation des acteurs dont l’apport au déploiement
dudit programme s’avère précieuse.
Le Bénin a marqué son engagement pour la mise en place d’un mécanisme d'amélioration des environnements alimentaires. A l’horizon 2033, il est projeté le renforcement des interventions de santé et de nutrition, l’amélioration des prestations de soins de santé et nutritionnels, la promotion de l’alimentation et la nutrition du nourrisson et du jeune… Toutes choses qui passent, entre autres, par la mise en œuvre du Programme de supplémentation nutritionnelle (Psn) des mille premiers jours de l’enfant.
Cette
initiative, qui s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux pour la réduction
de la malnutrition infantile et maternelle, a mobilisé pendant deux jours les
directeurs départementaux de la Santé, les médecins coordonnateurs de zone, les
acteurs de la préfecture, les représentants des ministères sectoriels ainsi que
les agents de santé communautaire du département du Mono. Ainsi mobilisés pour
une « importante et stratégique session de formation», ils ont été outillés sur
la mise en œuvre dudit programme, en vue de son prochain déploiement. Charles
Jérôme Sossa, directeur de la nutrition à l’Agence nationale de l’alimentation
et de la nutrition (Anan) a, à cette occasion, insisté sur cette session dont
la finalité est de doter les participants des outils fondamentaux sur le Psn
des mille premiers jours, période cruciale entre la conception et les deux ans
de l’enfant, où se joue son avenir nutritionnel, cognitif et sanitaire.
Cette
deuxième session de formation a également permis de présenter les missions de
l’Anan, bras opérationnel de l’État en matière de coordination des politiques
d’alimentation et de nutrition. À l’occasion, les représentants de l’agence ont
rappelé l’importance d’une synergie multisectorielle dans la lutte contre la
malnutrition, en insistant sur les rôles complémentaires des ministères
sectoriels.
Par la suite, sous la conduite du docteur Abdias Allabi, médecin coordonnateur de la zone des 3A (Adjarra, Avrankou et Akpro-Missérété), les participants ont été formés à l’utilisation rigoureuse des registres et fiches de suivi, des fiches de vaccination, registres des nourrissons, dossiers de pharmacie communautaire, et fiches spécifiques aux femmes enceintes et allaitantes. Ces documents à remplir systématiquement lors des consultations prénatales et postnatales, permettront un meilleur suivi des bénéficiaires et la fiabilisation des données pour la prise de décision. Des explications techniques et pratiques ont été aussi données sur les modalités de supplémentation nutritionnelle, les critères de ciblage, ainsi que sur le rôle crucial des sages-femmes dans le remplissage des fiches et le conseil nutritionnel personnalisé. Désormais, l’enjeu est d’assurer un accompagnement de qualité des femmes et des nourrissons à chaque étape critique du cycle de vie. Cette session de Lokossa a réuni des participants venus des six communes de la zone sanitaire Comè-Bopa-Grand Popo-Houéyogbé-Athiémé.